par Sarah Trouche est une artiste plasiticienne polymorphe. Elle travaille dans le champ de l'art contemporain et de la performance. Explore Poitiers l'a rencontré lors du vernissage de son exposition à Rurart (Vienne).
Une sorte d'île refuge, un endroit où tous les territoires sont mélangés, on se trouve à la fois en Arctique, sur l'île de Svalbard, au Bénin, sur l'île de Ganvié, et en même temps en pleine campagne française. "L'idée de l'exposition, c'était de questionner les enjeux environnementaux et de mettre en lumière des éléments importants comme la lune et le soleil", explique Sarah Trouche.
Pour la thématique de la lune, c'est Rurart qui a fait imaginer cette thématique à l'artiste. "On est en plein milieu d'un champ, sous la voûte étoilée", explique-t-elle. C'est d'ailleurs pour cela que la date du vernissage l'artiste a choisi un soir de pleine lune. Nous sommes effectivement un soir de pleine lune. Pour ce qui est des œuvres, toutes les pièces sont nouvelles. L'ensemble propose un voyage et permet aux visiteurs de découvrir différents territoires.
La question de l'environnement est ici non moralisatrice, mais plutôt poétique. "J'aime dire que je suis un page blanche qui permet de protester", déclare-t-elle. En termes de matières, le bronze, le bois, la lumière, la vidéo, la performance se côtoient autour de cette exposition lunaire, énigmatique. Au centre de la pièce, Sarah Trouche a exposé en cercle différentes statuettes en bois d'ébène à peu près semblables. À l'instar des différentes phases lunaires, elles représentent la métamorphose d'une femme, Sarah Trouche elle-même, en végétal.
En 2019, Sarah Trouche a été nommée "Chevalier des arts et des lettres", une reconnaissance dans son parcours d'artiste en questionnement sur la Nature. Le message de l'œuvre reste le plus important : "Nous ne sommes que des passants et nous devons apprendre à vivre avec le Vivant."
Site web : https://www.sarahtrouche.com/
