Le jeudi 30 mai les quatre-vingts élèves du CP au CM2 des écoles primaires Alphonse Daudet et Andersen du quartier des Couronneries de Poitiers ont donné l'unique représentation publique de leur spectacle de danses Hip Hop initié par la compagnie Otam.
Le dispositif Cités éducatives vise à intensifier l'accompagnement socio-éducatif des enfants et des jeunes des quartiers prioritaires de la Ville, de la naissance à l'insertion professionnelle. C'est dans ce cadre que la compagnie Otam a mené des ateliers Danses Hip Hop auprès des élèves des écoles primaires Alphonse Daudet et Andersen de Poitiers. « Le but était de découvrir la danse Hip-Hop entre janvier et mai 2024 avec une restitution publique afin de montrer leurs travaux. », explique Lucien Pacault, danseur et chorégraphe pour la compagnie de danse Hip-Hop Otam.
Des tableaux et des danses
« On est partis à la base de tableaux comme Ulysse, le Cyclope ou encore le tableau de La Joie de Murakami. On a essayé de construire quelque chose autour de ces œuvres. Le but était que les élèves s'approprient cette chorégraphie en créant leurs propres mouvements. Quant à moi, avec ces thèmes-là et en respectant l'esprit de groupe, qui est important pour moi, j'ai essayé de construire une chorégraphie d'ensemble. J'adore les grandes chorégraphies ; ils sont plus de quatre-vingts à danser la même chose avec leur énergie, avec leur regard, avec leur sourire, ça donne quelque chose d'assez fort, de puissant et avec une énergie communicative. »
Un projet fédérateur et une construction de soi
« La préparation représente beaucoup de travail. On part de zéro, dans un cadre scolaire. Les enfants n'ont pas conscience de leur corps, de la musique, du rythme, de la musicalité, des autres, de l'espace. Il leur a fallu aussi appréhender le public, le regard des autres, faire confiance à l'intervenant, se faire confiance entre eux, faire confiance avec l'instituteur », précise Lucien Pacault. « Mais le travail collectif fait que ça donne ce résultat. » Pour Louise-Marie Prévost, enseignante à l'école Alphonse Daudet, « c'est un projet qui a été très bénéfique, autant pour l'ambiance de l'école, des élèves, leur équilibre entre eux. Ils ont été bienveillants et ils ont acquis une dynamique de groupe très intéressante. »