Get on the floor, le festival de danses Hip-Hop de l'association Otam à Poitiers s'est tenu le dimanche 5 mai à la Rotative à Buxerolles (86). Devant le public, les danseurs et les danseuses se sont affrontés au cours de différents battle.
L'association existe depuis plus de vingt ans et elle est un acteur majeur de la culture Hip-Hop sur Poitiers et en région. Au niveau régional, voire national, Otam organise de nombreuses manifestations dans le cadre de projets pédagogiques, professionnels ou encore culturels. Get on the floor en est une parfaite illustration. Compétition nationale des danses Hip-Hop, elle a vu se succéder différents danseurs et danseuses amateurs comme professionnels.
Les différents styles de danse
Le Hip-Hop regroupe de nombreux styles de danses. « La diversité et la richesse des danses Hip-Hop est exponentielle », précise Lucien Pacault, chorégraphe de l'association Otam. « Nous sommes allés du côté technique des danses Hip-Hop, aussi bien dans la danse debout avec le popping, basé sur des mouvements acrobatiques, le locking, dont le principe est la contraction et la décontraction des muscles, et le Hip-Hop, mais aussi avec le break dance, caractérisé par son aspect acrobatique et ses figures au sol, et aussi avec des danses qui se sont greffées telles la house dance, mélange de danse de club et de pas Hip-Hop. »
De la pure improvisation
« C'est de la pure improvisation. C'est ça aussi la force de la danse Hip-Hop. Nous danseurs, nous sommes capables d'improviser sur à peu près toutes les musiques qui sont dansables », explique Lucien Pacault. « Nous ne connaissons ni les musiques ni l'adversaire que nous aurons en face de nous mais chaque catégorie de danse a une musique spécifique et ses codes. C'est de la danse à l'état brut, où on a le droit à l'erreur. Une improvisation parfaite, ça n'existe pas [...] et c'est en faisant des erreurs qu'on apprend. Et c'est des erreurs que naissent les plus grandes fulgurances. Dans cette pure improvisation, les danseurs et les danseuses doivent faire en sorte de s'adapter quoiqu'il arrive et de montrer que tout ce qu'il a fait était prévu. »
Get on the floor, un retour aux sources
« Ce battle était symbolique », précise Lucien Pacault. « Il faut savoir que Get on the floor était le premier battle organisé par l'association en 2009 au gymnase des 3 Cités. On nous a promis énormément de choses. Cependant beaucoup de portes se sont fermées dû à notre jeunesse, à notre insouscience, notre manque d'expérience et tout simplement le fait de ne pas être pris au sérieux. Nous ne connaissions pas les codes. Démarcher une structure ou savoir comment fonctionne une association nous étaient totalement inconnus. Nous étions novices. Si l'évènement a pris très vite à l'époque, il s'est malgré tout arrêté pour diverses raisons. C'est grâce à La Rotative que nous avons pu refaire Get on the floor quinze ans plus tard. À ma grande suprise le public est venu en masse. Les danseurs et les danseuses ainsi que les jurys étaient présents malgré les années qui se sont écoulées et les différentes évolutions en matière de musique et de danse. Aujourd'hui je peux dire que Get on the floor est au début d'une nouvelle aventure, d'un nouveau chapitre. »
La compétition
« Pour évaluer les candidats, le jury s'est basé sur l'esthétique, le respect des règles au niveau des temps de la musique, au niveau des codes de la musique ou encore au niveau des attitudes à avoir. Bien sûr, ils restaient ouverts, parce que la danse est en perpétuelle évolution. » Passé les différents rappels des règles, « c'était open bar ». Lucien Pacaud rappel que « gagner ou perdre n'était pas le plus important, c'était de passer un bon moment ».
« La force de la danse Hip-Hop, c'est qu'elle est présente partout et dans tous les milieux sociaux et dans tous les pays. N'importe où dans le monde, il y a du Hip-Hop. » Lucien Pacault, chorégraphe de l'association Otam.